Dépistage du cancer colorectal : un test facile à faire chez soi
A l’occasion de l’opération Mars Bleu, mois de sensibilisation consacrée au cancer colorectal, les associations de prévention rappellent l’importance du dépistage.
Le cancer colorectal, ou cancer du côlon-rectum, touche chaque année près de 45 000 personnes en France. Il est responsable de près de 18 000 décès par an. Pourtant, s’il est détecté tôt, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10. Le test immunologique, rapide et efficace, est à faire chez soi. Il s’adresse aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans. Le médecin traitant vérifie si son patient ne présente pas de risque particulier nécessitant un suivi adapté, puis lui remet le test de dépistage.
Cancer colorectal : les signes qui doivent alerter
« Globalement, le cancer colorectal présente des symptômes digestifs plutôt courants comme la constipation, la diarrhée, le mal de ventre », explique l’association France Côlon.
Mais ce sont des symptômes qui ne font pas forcément penser au cancer colorectal. Ce manque de connaissances des symptômes explique le retard de consultation des patients et donc le stade parfois avancé du cancer lors du diagnostic.
La moitié des patients ont découvert leur maladie alertés par ses symptômes, principalement du sang dans les selles et de la fatigue, indique l’étude.
Pourtant, dépisté à temps, ce cancer guérit dans plus de 90 % des cas (contre 50 % en cas de dépistage tardif).
Le test immunologique, facile à faire
Le dépistage tous les deux ans est donc un réflexe de santé essentiel pour soigner à temps un cancer colorectal. Il permet aussi de repérer une lésion précancéreuse, appelée polype, et de la traiter avant qu’elle n’évolue en cancer. Comment ça se passe ? Tous les deux ans, les patients âgés de 50 ans, reçoivent un courrier les invitant à retirer le test auprès de leur médecin traitant à l’occasion d’une consultation.
Ce test, simple et rapide, et pris en charge à 100 % par la caisse d’assurance-maladie sans avance de frais, se fait à la maison. Les résultats sont adressés, au patient ainsi qu’à son médecin, par courrier.
En cas de test positif (4,6 % des cas), une coloscopie est proposée. Comme tout examen médical, elle comporte des avantages et des inconvénients. Cet examen peut entraîner des complications dont les formes graves restent rares (3 cas pour 1 000). A noter que dans plus de 40 % des cas, la coloscopie ne détecte aucune anomalie. Elle détecte une lésion précancéreuse dans 51 % des cas, et un cancer dans 6 % des cas.
Marilyn Perioli