Glaucome : une maladie silencieuse

Glaucome : une maladie silencieuse

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Un million de Français souffrent de glaucome. Mais la moitié l’ignorent car c’est une maladie silencieuse et non douloureuse. La Semaine du glaucome qui a eu lieu du 6 au 12 mars, était l’occasion d’un dépistage et d’une information, auprès d’un large public.

N’hésitez pas à vous faire dépister contre le glaucome. Car, cette maladie des yeux peut rendre aveugle si on s’en rend compte trop tard.

Le glaucome, c’est quoi ?

Le glaucome est une pathologie de l’œil très répandue et qui augmente avec l’âge. Il est dû à une élévation anormale de la pression intraoculaire, conduisant progressivement et sans douleur à une perte irréversible de la vision, si elle n’est pas dépistée et traitée. C’est une maladie oculaire grave et fréquente.

Dans le monde, plus de 70 millions de personnes sont atteintes de glaucome, et plus de 5 millions sont atteintes de cécité du fait de leur glaucome. Le glaucome touche plus d’un million de Français.

Certains symptômes peuvent faire supposer qu’une personne est atteinte d’un glaucome déjà avancé. Parmi ceux-ci, on retrouve le fait d’avoir des douleurs au niveau des yeux, mais ce n’est pas tout ! Une baisse de la vision et notamment sur les côtés est souvent signe de glaucome.

A partir de 40 ans, une visite chez l’ophtalmologiste s’impose

Le glaucome doit être rapidement dépisté et traité. C’est pour cette raison que les ophtalmologistes militent pour une visite à 40 ans, puis tous les trois ans si l’on n’a pas de facteurs de risque (glaucome dans sa famille, myopie, maladies chroniques…). A partir de 50 ans, ce sera tous les deux ans et chaque année au-delà de 60 ans.

C’est une maladie silencieuse qui ne fait pas souffrir et qui avance insidieusement. « Le dépistage est fondamental, explique le Dr Philippe Denis, chef de service d’ophtalmologie de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon (Rhône), et membre de la Société française du glaucome. Avec un diagnostic précoce, on peut donner un traitement efficace et éviter la cécité. »

Un dépistage indolore

Il n’existe pas de dépistage organisé comme pour le cancer du sein ou du côlon. Pourtant c’est un enjeu fondamental. Seulement 600 000 personnes sont dépistées et traitées et ce serait plus de 500 000 qui présenteraient la maladie sans le savoir.

Le dépistage se fait en cabinet d’ophtalmologie, il est rapide, indolore et sans risque. On mesure la pression intraoculaire, augmentée en cas de glaucome. Le professionnel regarde le nerf optique à l’aide d’un examen du fond de l’œil. Il met une lentille devant l’œil et regarde directement sans dilater la pupille. Cela n’empêche pas les patients de conduire ou rentrer chez eux après la consultation. Éventuellement, on fait une photo du nerf optique ou un examen du champ visuel. On montre des points lumineux aux patients et on leur demande s’ils les voient ou pas.

Sécheresse oculaire

Fait souvent méconnu, les personnes souffrant d’un glaucome et suivant un traitement qui rendent les yeux rouges, irrités et secs peuvent être atteints de sécheresse oculaire. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à en parler à l’ophtalmologue qui donnera un traitement adapté. La sécheresse oculaire est également une pathologie de l’œil très répandue et qui augmente avec l’âge.

Marilyn Perioli

Source : www.associationfranceglaucome.fr

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